C'est un retour triomphal pour le basket féminin français, alors que Villeneuve d'Ascq se qualifie pour la finale de l'EuroLigue, vingt ans après la dernière apparition d'une équipe française à ce stade de la compétition

Publié le 12 avril 2024 à 18:38

Après une attente de 17 ans depuis la dernière finale d'EuroLigue du basket féminin français avec Valenciennes en 2004, l'ESB Villeneuve d'Ascq a réalisé un exploit remarquable en battant Prague pour atteindre cette étape historique. Même face à une performance remarquable de Valériane Ayayi, Villeneuve d'Ascq a su se montrer à la hauteur pour décrocher sa place en finale

L'ESB Villeneuve d'Ascq était à deux pas de l'histoire alors qu'elle devenait le premier club français en dix ans à accéder au Final Four de l'EuroLigue Féminine. Opposées à l'USK Prague en demi-finale en Turquie, les Guerrières étaient déterminées à franchir une étape de plus dans cette compétition. Malgré la résistance des Tchèques, le match a débuté de manière tendue, avec de nombreux tirs contestés. Cependant, c'est Shavonte Zellous qui a ouvert le bal des tirs à trois points pour l'ESB, lançant ainsi une série impressionnante où les Guerrières ont marqué 17 points en seulement 5 minutes ! Avec une défense solide en place, elles ont rapidement pris l'avantage.

Valériane Ayayi, une figure familière, a mené l'attaque pour Prague en enchaînant trois tirs à trois points, marquant ainsi 12 points dans le premier quart-temps ! Malgré cela, Villeneuve d'Ascq a montré une belle performance avec des tirs bien sélectionnés, mais un panier au buzzer de Tereza Vyoralova a donné l'avantage à l'USK après les dix premières minutes (26-27).

Par la suite, les Guerrières ont commencé à s'appuyer davantage sur leurs joueuses intérieures, en particulier Aminata Gueye, pour rester au contact des Tchèques. Puis, un premier ralentissement est survenu, les deux équipes perdant en intensité au même moment, après le démarrage fulgurant en termes de précision au tir.

Ce sont les joueuses de Prague qui ont retrouvé leur élan en premier, bénéficiant également de quelques actions discutables des Nordistes. Les Guerrières ont alors resserré leur défense, mais ont eu du mal à trouver des solutions en attaque. En conséquence, elles étaient en retard à la mi-temps (37-43), et devaient revenir sur le terrain avec de nouvelles idées pour relancer leur jeu offensif.

Elles ont rapidement réagi en entamant la deuxième période par un 5-0, revenant ainsi dans le match. Les tirs sont à nouveau rentrés, les actions se sont enchaînées, avec Kamiah Smalls faisant des dégâts en pénétration, ce qui a totalement relancé le match. De leur côté, Valériane Ayayi et les joueuses de Prague ont continué à se battre, mais la contribution de Kariata Diaby dans la raquette commençait à se faire sentir.

Soudain, le match se transforme en une bataille acharnée, un terrain où Janelle Salaün retrouve miraculeusement son adresse, tout comme son équipe, qui prend une légère avance en fin de troisième quart-temps (63-62). Maintenir cet avantage minime jusqu'à la fin du match s'annonce difficile, mais l'ESB attaque le dernier quart-temps avec détermination et parvient rapidement à creuser l'écart à 7 points.

Une fois de plus, Valériane Ayayi relance les Tchèques, mais la dynamique est clairement en faveur des Guerrières, qui maintiennent une marge de sécurité et semblent en mesure 

de réaliser l'exploit. Malgré quelques paniers manqués par Prague, le momentum bascule avec deux tirs primés qui remettent les deux équipes à égalité à trois minutes de la fin. La tension est alors à son comble. C'est une véritable bataille, le moment de sortir les armes lourdes. Pour Villeneuve, c'est Kennedy Burke qui se distingue, pilonnant la défense tchèque pour obtenir des lancers cruciaux à ce stade du match, mais elle manque de réussite sur la ligne. Heureusement, c'est alors Janelle Salaün qui émerge avec une action d'une simplicité déconcertante, creusant l'écart de deux possessions entre les Guerrières et leurs adversaires tchèques, qui ne parviennent pas à s'en remettre.

Malgré une performance somptueuse de Valériane Ayayi (24 points) pour Prague, Villeneuve d'Ascq a tenu bon et s'est imposé 84-78. Une performance remarquable pour une équipe remarquable. Depuis le dernier sacre de Valenciennes en 2004, aucune équipe française n'avait atteint la finale de l'EuroLigue. C'est désormais chose faite, et bien que les Guerrières ne soient pas favorites pour affronter Fenerbahçe ou Mersin, savourons pour l'instant cette performance exceptionnelle !