UFC 302 : Islam Makhachev conserve son titre des poids légers en dominant Dustin Poirier par étranglement

Publié le 2 juin 2024 à 14:38

Il semble que ce soit le dernier combat pour l'Américain

Lors de l'UFC 302, le champion des poids légers de l'UFC et numéro un toutes catégories, Islam Makhachev, a préservé son titre en battant Dustin Poirier avec un étranglement au cinquième et dernier round de leur affrontement.

C'était son Graal, son objectif ultime : devenir champion dans la catégorie des poids légers, réputée comme l'une des plus compétitives. Pour Dustin Poirier, 35 ans, 1,75 m, 70 kg, avec un palmarès de 30 victoires, 9 défaites et 1 No Contest, c'était sa troisième opportunité pour décrocher la ceinture tant convoitée.

 

Dans la nuit de Newark (New Jersey), samedi dernier, il a vu son rêve lui échapper, dominé par un Islam Makhachev trop puissant, trop habile en lutte, et étrangement similaire à son mentor et coach, Khabib Nurmagomedov, l'ancien roi de la catégorie.

 

Ce dernier a d'ailleurs longuement félicité Poirier à l'issue du combat. Malgré sa résistance pendant plus de 20 minutes aux techniques de lutte et de soumission de son adversaire, l'Américain a finalement été vaincu dans le cinquième et dernier round par un étranglement bras-tête, un D'Arce choke.

 

C'est probablement la fin du chemin pour Dustin Poirier, après une vie entière consacrée au combat.

 

« C'est le champion... j'y ai cru, je suis content de ma défense mais bon... Sur le ''single leg'' à la fin il m'a eu. Je sais que je peux combattre contre les meilleurs, mais quoi ? Je vais faire ça 50 fois dans ma vie ? Je crois que c'est la fin. Je veux remercier les femmes de ma vie, ma grand-mère, ma mère, ma femme, ma fille. On verra », a confié Poirier dans la cage à l'issue du combat, très marqué au visage et visiblement ému. Islam Makhachev (32 ans, 1,77 m, 70 kg, 26-1) était aussi très marqué, comme jamais sans doute.

 

Un coup de coude lui a ouvert le front, quelques droites lui ont abîmé l'oeil droit. « J'étais très bien préparé. En face de moi j'avais une légende, il a très bien défendu mes take down. J'étais fatigué mais je peux toujours aller chercher un étranglement. Je veux aller chercher une autre ceinture, dans une autre catégorie, c'est mon rêve », a confié le Russe, plus que jamais le n°1 pound for pound de l'UFC.

 

Dans la première reprise, Makhachev a montré sa domination au sol pendant plus de 4 minutes en utilisant sa lutte, mais Poirier a su contrôler les tentatives de soumission du Russe. Au 2e round, l'ancien champion intérimaire a bien défendu les tentatives d'amener le combat au sol de son adversaire et s'est montré plus précis en striking.

 

Deux des trois juges lui ont d'ailleurs accordé le round. Dans le 3e round, les deux combattants semblaient déjà fatigués : Makhachev continuait de chercher à ramener le combat au sol tandis que Poirier, malgré une défense solide, commençait à montrer des signes de fatigue, avec une énergie et un punch inhabituels en moins.

 

Dans le quatrième round, Makhachev a choisi de se concentrer sur le striking et a tenté de nombreux coups de genou en clinch, comme il l'avait fait depuis le début du combat. Poirier a fait face à ces attaques, et plutôt efficacement. Encore une fois, deux des trois juges lui ont accordé le round.

 

Le public, clairement derrière Poirier, a peut-être influencé les juges, mais il y avait un sentiment palpable que l'Américain avait une chance, peut-être dans ce dernier round, de remporter le combat par KO avec sa gauche, une arme qui lui a souvent réussi par le passé. Cependant, à 2 minutes et 42 secondes dans le cinquième et dernier round, Makhachev a trouvé l'ouverture pour amener une fois de plus Poirier au sol et a conclu le combat par un étranglement bras-tête (D'Arce choke).

 

Samedi soir, Makhachev a enregistré sa 14e victoire consécutive et sa troisième défense de titre, décrochant également un double bonus de 50 000 dollars pour le combat et la performance de la soirée.

Malgré les déclarations de Dana White lors de la conférence de presse d'après-combat, estimant qu'il n'était pas le meilleur combattant de l'organisation ("ceux qui pensent qu'il est meilleur que Jon Jones sont des idiots"), Makhachev est le champion incontesté des poids légers et le numéro un toutes catégories confondues selon un panel de journalistes dont les membres ne sont pas toujours clairement identifiés. Pour Dustin Poirier, cette défaite est sa neuvième en 40 combats. C'est probablement la fin d'une époque pour cet enfant de Lafayette, en Louisiane, qui a toujours aimé relever les défis lancés par les gamins du quartier. Son parcours est marqué par des mâchoires cassées (pour les autres), des séjours en centre de redressement et des gestes impulsifs pour apaiser les tensions d'une enfance difficile. Devenu professionnel à l'âge de 18 ans, Dustin Poirier aspire désormais à une vie plus calme, à se concentrer sur sa fille et à laisser derrière lui cette vie de combat. En conférence de presse, Poirier était visiblement ému et a été interrogé sur son avenir. « Je dois prendre du recul », a-t-il déclaré. Il a hésité, soupiré, laissant le silence s'installer quelques instants. « Je me battais pour devenir champion du monde. Pourquoi continuer, pour quoi d'autre ? Je suis passionné par mon sport, c'est certain. Mais pour quoi ? Pourquoi continuer si ce n'est pas pour le titre ? Pour l'argent ? De ce côté-là, ma famille est assurée. Les gens disent '35 ans, ce n'est pas vieux'. Mais ça fait plus de 15 ans que je fais ça, que je monte dans une cage depuis l'âge de 18 ans. Je ne veux pas être ce gars qui s'accroche en errant dans la cage. J'ai trop de respect pour ce sport. Je ne sais pas encore. Mais c'était peut-être mon dernier combat en effet. »

Malgré les déclarations de Dana White lors de la conférence de presse d'après-combat, estimant qu'il n'était pas le meilleur combattant de l'organisation ("ceux qui pensent qu'il est meilleur que Jon Jones sont des idiots"), Makhachev est le champion incontesté des poids légers et le numéro un toutes catégories confondues selon un panel de journalistes dont les membres ne sont pas toujours clairement identifiés.

 

Pour Dustin Poirier, cette défaite est sa neuvième en 40 combats. C'est probablement la fin d'une époque pour cet enfant de Lafayette, en Louisiane, qui a toujours aimé relever les défis lancés par les gamins du quartier.

 

Son parcours est marqué par des mâchoires cassées (pour les autres), des séjours en centre de redressement et des gestes impulsifs pour apaiser les tensions d'une enfance difficile. Devenu professionnel à l'âge de 18 ans, Dustin Poirier aspire désormais à une vie plus calme, à se concentrer sur sa fille et à laisser derrière lui cette vie de combat.

 

En conférence de presse, Poirier était visiblement ému et a été interrogé sur son avenir. « Je dois prendre du recul », a-t-il déclaré. Il a hésité, soupiré, laissant le silence s'installer quelques instants. « Je me battais pour devenir champion du monde. Pourquoi continuer, pour quoi d'autre ? Je suis passionné par mon sport, c'est certain. Mais pour quoi ? Pourquoi continuer si ce n'est pas pour le titre ? Pour l'argent ? De ce côté-là, ma famille est assurée. Les gens disent '35 ans, ce n'est pas vieux'. Mais ça fait plus de 15 ans que je fais ça, que je monte dans une cage depuis l'âge de 18 ans. Je ne veux pas être ce gars qui s'accroche en errant dans la cage. J'ai trop de respect pour ce sport. Je ne sais pas encore. Mais c'était peut-être mon dernier combat en effet. »