
La course du Het Nieuwsblad, traditionnellement un excellent indicateur pour l’ouverture de la saison des classiques, a offert une belle surprise ce dimanche. Søren Wærenskjold, un coureur norvégien de 24 ans, a signé la plus grande victoire de sa carrière en devançant Paul Magnier au terme d’un sprint palpitant. Ce dernier, bien qu’ayant montré des capacités exceptionnelles lors de l'édition de cette année, a dû se contenter de la deuxième place après avoir presque créé l’exploit en devenant le premier Français à s’imposer dans cette classique belge.
La course se dessine dès les premiers kilomètres
Une échappée de sept coureurs a pris une courte avance, mais la véritable bagarre a commencé aux pieds du Molenberg, une montée redoutée située à 43 kilomètres de l’arrivée. Avec une pente à 6.4% de moyenne et des passages à plus de 10%, le peloton a commencé à se fragiliser, et des coureurs, y compris des leaders comme Wout van Aert, ont été pris dans des cassures. Le champion belge a tenté une récupération solitaire, mais s'est vu isolé à l’avant.
Une série de manœuvres décisives
La montée du Berendries a vu les équipes de Jumbo-Visma intensifier le rythme pour revenir sur les échappés. Tiejs Benoot a mené un travail d'équipe efficace, permettant au groupe de reprendre les fuyards dans la descente. À 27 kilomètres de l’arrivée, Arnaud De Lie a été lâché, signifiant que la course se décidait entre les coureurs restants dans le groupe de tête.
La bataille sur le Mur de Grammont et le Bosberg
Lors du passage sur le Mur de Grammont, Tim Wellens a lancé une offensive, suivie de Mathias Vacek, mais les écarts restaient faibles. C’est au Bosberg que le véritable moment décisif a eu lieu. Stefan Küng, désespérant de pouvoir gagner au sprint, a attaqué seul, mais son écart a fondu sous la pression du peloton, où des coureurs comme Tom Pidcock et Paul Magnier restaient dans le coup.
Le sprint final et la surprise de Wærenskjold
Avec environ 7 kilomètres à parcourir, Küng a eu un mince avantage de 14 secondes, mais la poursuite était bien organisée derrière lui. C’est finalement dans le dernier kilomètre, au terme de ce parcours exigeant, que Wærenskjold a émergé comme le vainqueur inattendu. Grâce à une excellente position et un final impressionnant, il a surgi de la droite de la route pour devancer Magnier et Philipsen, qui étaient pourtant les grands favoris du sprint.
Cette victoire marque le premier succès en World Tour pour le Norvégien, qui avait auparavant signé une étape à l’Étoile de Bessèges. Il devient ainsi le deuxième Norvégien à remporter le Het Nieuwsblad après Thor Hushovd en 2009. Une victoire mémorable qui pourrait bien marquer le début d’une grande carrière pour Wærenskjold.
Paul Magnier, frustré mais conquérant
Paul Magnier, pour sa part, a montré toute l'étendue de son talent. Bien qu’il n’ait pas réussi à s’imposer, la deuxième place reste une belle performance pour le coureur français, qui a su se montrer vigilant et bien placé dans les moments-clés de la course. Il a notamment dominé Jasper Philipsen, le spécialiste du sprint belge, qui était également l’un des grands favoris de l’épreuve.
Résumé final
Ainsi, après une course rendue difficile par plusieurs ascensions et attaques incessantes, c’est finalement un outsider qui a triomphé. Wærenskjold, avec une stratégie subtile et une bonne gestion de son effort, a créé la surprise et pris la tête de cette classique belge. Quant à Magnier, il peut se consoler avec une performance solide, qui annonce de grandes choses pour les prochaines courses classiques.
Chez les féminines, Lotte Claes triomphe
Du côté des femmes, c’est la Belge Lotte Claes qui a décroché la première victoire de sa carrière en s'imposant au Circuit Het Nieuwsblad. À 31 ans, elle a devancé la Polonaise Aurela Nerlo au sprint pour s’offrir cette victoire tant attendue.
Demi Vollering, l’une des favorites de la course, n’a pas pu résister à la montée en puissance des deux premières attaquantes et a terminé troisième, bien loin du duo de tête, à plus de trois minutes. Cette victoire marque une étape importante dans la carrière de Claes, qui a su tirer son épingle du jeu face à des adversaires redoutables.
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