Lyon : La victoire qui fait du bien

Publié le 26 septembre 2024 à 23:34

L’Olympique Lyonnais a marqué son grand retour sur la scène européenne avec une victoire convaincante 2-0 contre l’Olympiakos, lors d’un match comptant pour la phase de groupes de la Ligue Europa. Il s'agissait d'une première en Europe pour les Lyonnais depuis leur défaite en quart de finale retour contre West Ham en avril 2022, ce qui ajoutait une dimension particulière à cette rencontre au Groupama Stadium, partiellement fermé pour des raisons disciplinaires. L’adversaire du soir, l’Olympiakos, n’était autre que le dernier vainqueur de la Ligue Europa Conférence, promettant un duel difficile pour les hommes de Pierre Sage.

 

Dès le coup d’envoi, l’OL affichait ses intentions offensives. Alexandre Lacazette, le capitaine lyonnais, tentait de donner le ton dès la 3e minute avec une frappe qui ne trouvait pas le cadre. Les Lyonnais prenaient rapidement le contrôle du jeu, s’installant dans le camp grec. Malgré cette domination territoriale, les occasions franches tardaient à venir. Si les centres et les percées dangereuses se multipliaient, la finition manquait de précision, et l’équipe semblait parfois trop dépendante des inspirations de Rayan Cherki, dont les initiatives, bien que créatives, ne suffisaient pas à faire la différence. En face, l’Olympiakos, privé du ballon la majorité du temps, peinait à sortir de sa moitié de terrain et à s’imposer dans les duels.

 

L’OL continuait de pousser, notamment à travers Ernest Nuamah, auteur d'une frappe dangereuse à la 21e minute, mais l’ouverture du score échappait encore aux Gones. La meilleure opportunité de cette première période intervenait à la 24e minute, lorsque Rayan Cherki se retrouvait en face-à-face avec le gardien grec, Konstantinos Tzolakis, mais manquait cruellement son geste, envoyant sa frappe au-dessus du cadre. Peu à peu, l’Olympiakos retrouvait confiance et commençait à se montrer menaçant, avec notamment une belle frappe de Rodinei à la 32e minute qui obligeait Lucas Perri, le gardien lyonnais, à effectuer son premier arrêt décisif de la rencontre.

 

Malgré ces quelques frayeurs, les statistiques de la première mi-temps jouaient en faveur de l’OL, avec plus de 60 % de possession de balle et 8 tirs, témoignant d'une domination nette mais stérile. Cependant, un manque de justesse technique dans les dernières passes ou les contrôles empêchait les Lyonnais de concrétiser leurs nombreuses initiatives. À la pause, le score restait vierge (0-0), mais la sensation que Lyon pouvait faire beaucoup mieux persistait, tant l’équipe avait montré des signes encourageants par moments.

 

Le début de la seconde période offrait rapidement des émotions aux supporters présents. Moins de trois minutes après la reprise, Alexandre Lacazette se montrait de nouveau dangereux, voyant sa frappe déviée heurter le poteau, ce qui réveillait enfin le demi-stade, dont les supporters se faisaient plus bruyants. Peu après, une situation controversée autour de Malick Fofana dans la surface de réparation grecque suscitait de vives réactions, mais l’arbitre ne sifflait pas de pénalty. Lucas Perri, de son côté, se distinguait encore avec une parade réflexe impressionnante, permettant à Lyon de rester dans la course. Le match semblait enfin s’animer.

 

La pression exercée par les Lyonnais devenait de plus en plus intense. À la 60e minute, Corentin Tolisso plaçait une tête puissante qui frôlait le cadre, avant de manquer une énorme occasion quelques instants plus tard. Après un contrôle parfait, Tolisso enchaînait avec une frappe fulgurante, mais une fois de plus, Tzolakis, le gardien grec, se montrait à la hauteur en réalisant un arrêt décisif. L’Olympiakos semblait sur le point de céder face aux assauts répétés des Lyonnais, et il ne fallut pas attendre longtemps pour que cette prédiction se réalise.

 

À la 65e minute, Rayan Cherki, jusqu’alors frustré par ses échecs, parvenait enfin à prendre le dessus sur son défenseur direct. Il s’avançait vers la surface avant de décocher une frappe surpuissante sous la barre transversale, offrant l’ouverture du score à Lyon et déclenchant une explosion de joie dans les tribunes. Ce but libérait le Groupama Stadium, et l’OL prenait enfin l’ascendant dans cette rencontre qui restait jusque-là incertaine.

 

Dès lors, l’Olympiakos n’avait d’autre choix que de se découvrir pour tenter de revenir au score. Ils se lançaient à l’assaut du but lyonnais et se montraient dangereux à la 67e minute, lorsque Marko Stamenic exécutait un retourné acrobatique qui frôlait le poteau lyonnais, provoquant un moment de frayeur pour les supporters locaux. Cependant, en se découvrant, les Grecs laissaient des espaces dans leur défense, et Lyon ne manquait pas d’en profiter. À la 71e minute, Saïd Benrahma, entré en jeu à la place de Cherki, était lancé en profondeur et se retrouvait face à face avec Tzolakis. Avec sang-froid, il ajustait le gardien grec et inscrivait le deuxième but de la soirée, mettant ainsi les siens à l’abri.

 

En l’espace de six minutes, Lyon avait réussi à plier la rencontre, plongeant l’Olympiakos dans une situation presque irrécupérable. Toutefois, les dernières minutes du match n’étaient pas dénuées de suspense. Dans les arrêts de jeu, Duje Caleta-Car, défenseur lyonnais, déviait un centre anodin dans ses propres filets, offrant une lueur d’espoir aux visiteurs. Mais après consultation de la VAR, le but était finalement annulé, soulageant les Lyonnais et confirmant leur victoire.

 

L’Olympique Lyonnais s’impose donc 2-0, marquant son retour en Europe de la plus belle des manières. Bien que tout ne fût pas parfait dans ce match, notamment au niveau de la finition et de la fluidité offensive, cette victoire est de bon augure pour la suite de la saison européenne des Gones. Elle pourrait bien constituer un tournant, redonnant confiance à une équipe en quête de constance et de résultats positifs sur la scène continentale. Le défi sera désormais de confirmer cette dynamique dans les prochains matchs de Ligue Europa, mais pour l’instant, Lyon a lancé sa campagne européenne sur de solides bases.

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